vendredi 13 mars 2009

Télévision satellitaire : Les dessous de la mort de GTV


13.03.2009

Télévision satellitaire : Les dessous de la mort de GTV

     Présenté comme l’opérateur de la Pay TV qui allait valoriser les contenus africains et proposer selon eux aux africains une offre adaptée à la réalité économique, culturelle de l’Afrique s’est planté en plein décollage. La raison officielle de cette mort prématurée avancée par le management est cette fameuse crise financière mondiale qui continue de s’étendre. Selon les déclarations de son représentant statutaire : « des demandes excessives sur le business causé par la crise financière mondiale qui a interrompu sa capacité de sécuriser le financement sur une durée acceptable et ne nous a laissés aucun autre choix, que de cesser des opérations »
Mais l’examen de stratégie entreprise par ce groupe pour la conquête des marchés laisses entrevoir des failles perceptibles par n’importe quel analyste attentif.
La stratégie était à deux volets : premièrement, fournir aux consommateurs des tarifs d'abonnement inférieurs (de 5000 à 25 000CFA/mois) et deuxièmement, acquérir du contenu irrésistible pour conduire ce processus. Ainsi ce deuxième aspect du contenu des programmes ne pouvait en toute évidence laisser de côté les droits sportifs qui sont comme l’arme fatale de la télévision à péage et l’Afrique n’est pas exempte de cette considération.
 

      Là où le bas blesse, comment rivaliser voire battre l’offre des deux géants, deux grands acteurs qui ont dominé la télévision payante en Afrique Subsaharienne : DSTV/MULTICHOICE Naspers – en – possession des territoires de l’Afrique Anglophone et le Canal+ de Vivendi tapis dans les territoires de l’Afrique Francophone en vendant à la fois deux mois fois chères, tout en offrant un contenu plus alléchant aux téléspectateurs ?
D’autre part les droits locaux n’étaient pas suffisamment rentables pour damer le pion aux deux géants et câblo-opérateurs opérant dans la région lusophone d’Afrique. La tentative de sauver le soldat Ryan qui consistait à vendre à Canal Plus n’a pas pu le sauver cette mort.
C’était le fameux de défi qui a emporté GTV. En outre GTV s’est aventuré dans une marché en pleine croissance où les locaux commencent à comprendre les méandres du Business notamment : HI TV, la jeune boîte plus qu’ambitieuse que dirige de main de maître le jeune Toyin Subair qui convoite déjà le marché international.
Dans la même optique, l’arrivée imminente de la coupe du monde en 2010, le lancement de nouvelles plateformes numériques de distribution de contenu (VIASAT du Ghana qui s’annonce pour la fin de l’année en Afrique).
Sur un plan purement expérimental, cela nous aurait permis de comprendre que l’Afrique apparemment regorgeant d’énormes potentialités en terme de marché pour la diffusion audiovisuelle, reste un terrain glissant où il faut bien se préparer pour l’affronter.

Source: http://www.cotewest.com/indnew.htm

 

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